Études

Thématique : Santé : promotion et prévention

Mise en ligne le : 07/09/16

Cancer du sein et dépistage chez les femmes avec une déficience intellectuelle vivant en institutions en France, 2016.

Article en anglais, paru dans la revue « Journal of Intellectual Disability Research » – JIDR, sous le titre Breast cancer and screening in persons with an intellectual disability living in institutions in France
Auteurs : S. Bourgarel, B. Trétarre, A. Stoebner-Delbarre, W. Jacot, F. Bessaoud, D. Satge, 13 pages.

Cet article décrit, parmi une population de femmes avec déficience intellectuelle vivant dans des institutions en France, les caractéristiques de celles ayant eu un cancer du sein diagnostiqué et de celles ayant participé à un dépistage.

Les données sont issues de l’enquête Handicap Santé Institution passée en 2009 parmi un échantillon représentatif de femmes avec déficience intellectuelle (DI) vivant dans des institutions spécialisées. Les participantes ont répondu un questionnaire directement, ou avec l’aide d’un intermédiaire. 978 femmes avec DI âgées de plus de 18 ans ont été incluses et 14 ont eu un diagnostic de cancer du sein. L’incidence observée dans cet échantillon de femmes est semblable à celui de la population générale (le ratio d’incidence standardisé :0.857, l’intervalle de confiance de 95 % : 0.42-1.53). L’âge moyen au diagnostic était 47.8 ans et le risque de développer un cancer du sein avant 50 était de 2.03 % (IC :0.4-3.66). Ce risque n’était pas significativement différent de celui de la population générale (2.4 %, IC : 1.0-3.78). L’obésité était presque deux fois plus fréquente parmi les femmes ayant un cancer du sein en comparaison de celles n’en ayant pas (43 % contre 22.5 %, P =. 0196).

Parmi les 310 femmes de 50 ans et plus éligibles au programme de dépistage organisé, 238 (77 %) avait déjà eu au moins une mammographie et 199 l’avait eu dans les 2 années précédentes. L’adhésion au programme de dépistage était 64.2 % (199/310) dans les institutions participantes. Ce taux était légèrement plus haut que la moyenne nationale en population générale de 62 % pendant la même période.

En conclusion, cette étude montre que le cancer du sein est aussi fréquent parmi les femmes DI vivant dans des institutions qu’en population générale.